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Si il y avait bien une chose dont Hélène avait horreur, c'était d'avoir froid. Hors là, elle avait froid. Elle s'emmitoufla un peu plus dans son anorak vert pour essayer de se réchauffer. Sa sœur Adélaïde était chaude, les deux pulls qu'elle portait avaient été fait à la main et la laine utilisée était épaisse. Hélène la serra un peu plus dans ses bras, écoutant peu à peu la respiration calme et sereine de sa petite sœur qui s'était endormie. Il fallait qu'elles rentrent chez elles et elles avançaient toutes deux, l'une portant l'autre, dans les rues de leur ville.
Il avait plu toute la journée et les pas d'Hélène résonnaient sur le trottoir avec un bruit faible et agréable. La température ne devait pas dépasser les six degrés Celsius car le temps s'était beaucoup rafraîchit durant la soirée. Lorsqu' Hélène avait amener sa sœur de quatre ans à l'anniversaire d'une de ses amies, elle n'avait pas imaginer qu'elle devrait jouer à la babysitteur toute la soirée pendant que les adultes, sa mère comprise, ne compteraient pas leurs vers de vin et qu'ils finiraient tous si ivres qu'ils ne pourraient à penne marcher. La jeune fille n'imaginait pas non plus qu'elle rentrerait si tard et c'est pour cela qu'elle ne s'était pas habillée assez chaudement. C'était pour cela qu'elle avait froid. C'était pour cela qu'elle comptait ses pas et se disait avec espoir "L'appartement n'est qu'à une rue de là".

Arrivée devant immeuble, elle soupira de contentement. Le bâtiment n'était pas beau, mais c'est là qu'était son chez soi. Là où elle avait un lit, une chambre et trois ans de sa courte vie. Le seule problème était que l'ascenseur était en panne et que monter 4 étage avec 15 kilos dans les bras allait être plutôt éprouvant pour son corps frêle et déjà fatigué par la marche de la soirée. Hélène reprit son souffle et commença son ascension, les goutes de sueur coulant peu à peu le long de son front et l'esprit tombant peu à peu dans les bras de Morphée.
Elle arriva tout de même à destination, le cœur battant en chamade et son souffle haletant comme si elle venait de courir son premier marathon. Cependant, il fallait qu'elle se ressaisisse, sinon, elle allait réveiller sa sœur et elle aurait fait cela pour rien.
La jeune fille fit tourner la clé dans la serrure, cela produisit le petit crissement habituel puis la porte s'ouvrit. Hélène ne prit même pas la peine d'allumer la lumière. Elle se dirigea instinctivement vers la petite chambre bordeaux et rose de sa sœur. Elle posa Adélaïde sur son lit et un sourire satisfait s'afficha sur son visage : elle avait réussit ce qu'elle voulait faire, elle en était emplie de fierté. Elle enleva à sa sœur ses deux pulls, trop chauds pour la température de la pièce avant de se diriger vers le salon pour se désaltérer.

à peine était elle dans son lit qu'elle s'endormit. Cela faisait peut être plusieurs semaines que ça ne lui était pas arrivé. Habituellement, elle pensait toujours à de trop nombreuses chose avant que le sommeil, ne gagne la grande bataille qu'il le lit continuellement à l'éveil.

Si entrouvrir mes lèvres n'avait pas été simple, hurler ne le serait sans doutes pas non plus. De plus, qui aurait pu me venir en aide ? La vie n'est pas si simple qu'un chevalier servant arrive pour vous secourir à chaque appel. Le gaz qu'ils avaient libéré dans le local m'asseyait de plus en plus et je n'allait pas tarder à sombrer dans dans le vagues. Mes pensées elles mêmes, celles sur qui j'avais toujours pu compter s'estompaient peu à peu. Ma respiration devenait scandée.
Aurais-je pu les fuir plus longtemps ? Non, ils auraient de toutes façons réussit à me rattraper. Je ne pouvais pas m'en vouloir de me faire capturer, j'avais fait ce que j'avais pu. La seule personne qui me regretterais réellement serait mon jeune frère, lui que j'avais réussis à mettre à l'abri. J'espérais simplement qu'il ne ferait jamais la bêtise que j'avais moi-même faite. Qu'il aurait compris la leçon après notre fuite insalubre.Qu'il m'oublierait mais qu'il se souvienne de ne pas répéter mon erreur. Clément, je ne t'oublierais jamais, tu as été ma béquille, mon soleil et ma joie durant ses deux dernières années de souffrance. Mon frère, je penserais à toi tous les jours, peu importe ce qu'ils me feront subir.


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Une fois ma porte fermée à double tours, je m'allongeai sur mon lit. Verrouiller ma porte était idiot, n'importe qui ici pouvait pénétrer dans chaque pièce comme bon lui semblait. Cela permettait donc simplement d'avertir les autres que je voulais rester seule.
Mon lit était spacieux et munis, comme tous ceux de l'institue, d'un grand nombre d'options. Je pouvais donc, en posant ma main droite sur la couette ou le matelas, choisir d'être massée ou encore que ma couette se mette à se réchauffer ou sentir le lilas. Personne n'utilisait régulièrement ces options, ce fut donc la première fois que je