-Dis Papy, pourquoi c'est marqué transport d'animaux vivants sur ce camion ?
Étonnamment, la fille qui venait de parler avait plus de quatorze ans, elle état assise à la place du mort de la voiture de ses grand parents. Son grand-père conduisait et sa grand-mère avait préféré lui laisser la place à l'avant pour séparer ses deux garnement de petits fils. Un dernier siège, acquis le matin même et ce, spécialement pour le voyage était lui aussi occupé par un garçon. La voiture, c*nçue normalement pour cinq occupants en contenait donc sept si on comptait les labrador noir qui ronflait à l'arrière.
Les vacances à la plage étaient attendus de tous, la chaleurs était étouffante dehors mais la climatisation était poussée au maximum et cela compensait largement. Plus qu'une heure de route et ils seraient arrivés.
-C'est pour que les véhicules qui le suivent restent vigilants, le camion pourrait un peu dévier de sa trajectoire si les animaux qu'il contient bougeaient. Là, ce doit être des chevaux.
-Oui, vu la forme haute, c'est assurément des chevaux.
***
Ce dont elle ne se doutait pas, c'est que le camion ne comptait pas que des chevaux en plus du conducteur et d'un passager à l'avant, j'y étais présente moi, en plus de Juliette et Sarah, nous étions toutes trois coincées entre deux de nos amis à crinière. L'endroit était exiguë et la chaleurs insupportable, le foin et les bêtes empestaient. Il faisait sombre et les uniques source de lumière provenait de bouches d'aérations. Sans eau ni nourriture nous tentions de passer le temps en jouant à des jeux de patience, impossible de dire depuis combien de temps nous étions partis, aucune de nous ne pouvais posséder de montre et le temps passait avec une lenteur désespérante.
Si nos n'avions pas tenter de nous échapper nous n'aurions ans doutes pas été ici. L'orphelinat dans lequel nous étions était affreux, nous recevions des punissions exorbitantes pour de simples lits mal fait ou des notes trop basses. Notre rythme de vie était insoutenable, le soir, nous nous jetions sur nos lits exténuées. Chacune de nous connaissait le cachot et punir une fille à la place d'une autre était l'une des spécialités de nos instructeurs. Les tentatives d'évasions avaient été nombreuses mais les taux de réussites étaient ridicules. Cependant, après que Juliette ai passé une semaine dans le cachot pour une faute qu'elle n'avait pas commise, nous avons tout de même tenter notre chance.
Et bien sur, nous avons échoué.
Nous ne sommes même pas parvenues à sortir de la cours et les chiens nous ont rattrapés, mon mollet gauche en garde encore un cuisant souvenir. Et mon dos se rappellera encore quelques temps des coups de fouet qu'il a reçu. Nous n'aurions jamais du désobéir au règlement. À l'orphelinat, la vie n'était peut être pas des plus belles. Mais au moins, nous recevions une éducation basique, un professeur venait et suivions des cours normaux.
Là où nous allions, ça n'allait sûrement pas être le cas.
Nous avions été vendus, c'était tout ce que nous savions. Pas à qui, pas pourquoi. Les instructeurs ne s'étaient pas donné la peine de nous le préciser. Ils nous avaient fourguer dans ce camion sans craindre les contrôles routiers : le directeur de l'orphelinat avait largement assez de contactes hauts placer pour étouffer une si mince affaire.
Je cessais de m'inquiéter sur mon futur Cela ne servait à rien. Ce qui devait arriver arriverait et je ne pouvais plus rien y faire.
***
C'était un peu plus de quatre ans plutôt. J'avais fêter mes dix ans le jour même et la chambre dans laquelle j'étais était dérangée, l'intégralité de mes cadeaux étant éparpillés par terre. J'étais allongée sur mon lit, je dormait sans doute et un sourire serein s'affichait sur mon visage. La journée avait été éprouvante dans un sens,en effet, dix de mes amis s'étaient joins à moi pour l'après-midi. C'était ma mère qui s'était occupé de tout. Nous avions fait une balle prisonnier dans le jardin puis dégusté le légendaire gâteau au chocolat de maman. Après avoir ouvert les cadeaux et soufflé les bougies, nous étions retourné au jardin. Mes amis étaient parti vers dix-neuf heures et nous avions terminé la journée en dînant au restaurant,avec mes parents.
Une journée idéale en quelque sorte.
Il devait être plus de onze heure du soir quand Maman laissa un mot sur la table de la salle à manger :
"nous sommes partis en voiture avec ton père. Nous revenons d'ici dix minutes. Si il y a un problème, sonne chez la voisine."
Ce mot était une simple prévision au cas où je me réveillais. Ma mère avait due ce rendre compte que j'avais finis mes céréales et, soucieuse que j'en ai dès mon réveille, elle était partis en acheter. Mon père comme galant homme qu'il était avait due insister pour l'accompagner à l'épicerie ouverte 24 heures sur 24 à l'autre bout du quartier.
Ce mot était prévu pour la poubelle. Ma mère savait très bien qu'il n'y avait presque aucune chance que je sonne chez la voisine. Je la détestais. elle était hautaine et ne rendait jamais les ballons qui passaient par dessus la haie. Elle avait même crié le jour même parce que nous faisions trop de bruit. Ma mère savait très bien qu'il n'y avait presque aucune chance que j'aille sonner chez cette sorcière.
Mais lorsque je me suis levée, en milieu de matinée, voyant que la maison était vide et ne connaissant pas le numéro de mes parents, je due me résoudre.
***
Assise dans le camion, je me remémorais tout, la panique, l'accident, la tristesse et le deuil qui s'en était suivie puis la crainte de ne pas savoir où aller. En attendant de me trouver une situation fixe, on ma plaça chez la mère d'une amie mais celle-ci ne pouvais pas d'occuper de moi éternellement, je le savais.
Ensuite, je me souvint de mon premier jour à l'orphelinat.
Toujours ces même souvenir qui me revenait. Mes souvenirs d'avant, cette enfant magnifique dont je fut tiré violemment dès mes dix ans.
Tout comme je fus tirée de
mes pensées par un bruit venant de dehors. Je me rendis alors
compte que le camion était arrêté. Sarah et
Juliette se parlaient encore et elles devaient croire que je m'étais
endormie. Il faut croire que j'avais été crédible
avec mes yeux fermés.
-Tu es réveillée Anaïs
? On pense qu'on vient d'arriver, ou bien que le feu rouge
est drôlement long. Tu as entendue le bruit de tout
de suite ?
- Oui oui, c'est ça qui m'a
réveillé ...
Sarah aimait parler vite si bien
qu'il fallait être habituer pour comprendre ses discours. Je ne
voyais que sa silhouette à cause de l’obscurité ambiante
mais je devinai qu'elle remettait sa longue natte brune derrière
son épaule droite, ce geste qu'elle avait si souvent répété.
Elle se les nouait toujours ainsi, sinon ses cheveux, qui lui
tombaient jusqu'au milieu du dos la dérangeait. Elle ne
voulait pas se les couper, je ne sais pas vraiment pourquoi. Sarah ne
parlait presque pas de son passé, cela était même
plutôt étonnant vu le temps qu'elle passait à
nous parler. Je l'avait rencontrée deux ans plus tôt, le
jour de son arrivée à l'orphelinat
Sarah aimait parler vite si
bien qu'il fallait être habituer pour comprendre ses discours.
Je ne voyais que sa grande et un peu imposante silhouette à
cause de l’obscurité ambiante mais je devinai
qu'elle remettait sa longue natte brune derrière son épaule
droite, ce geste qu'elle avait si souvent répété.
Elle se les nouait toujours ainsi, sinon ses cheveux, qui lui
tombaient jusqu'au bas du dos la dérangeait. Elle ne voulait
pas se les couper, je ne sais pas vraiment pourquoi. Elle avait
presque un an de plus que moi. Sarah ne parlait presque pas de son
passé, cela était même plutôt étonnant
vu le temps qu'elle passait à nous parler. Je l'avait
rencontrée deux ans plus tôt, le jour de son arrivée
à l'orphelinat, nous étions dans le même dortoir
et nos matelas se touchaient presque ce qui nous
a, immédiatement, rapprochées. Juliette et
moi avions cru comprendre qu'elle avait perdu toute sa famille dans
un massacre horrible. En deux ans, cela ne fait pas beaucoup
d'informations. Sarah, avait toujours été plus bronzée
que moi. Bon, être plus bronzée qu'un cachet d'aspirine
n'est pas la mer à boire mais je veut dire qu'elle a le teint
un peu foncé, peut être est-elle originaire d'un autre
pays ? Mais inutile de tenter de lui soutirer des informations à
ce sujet.
Juliette quand à elle,
était plutôt timide, surtout envers les inconnus mais
elle nous parlait à nous comme à de vrais amies. Je
l'avais rencontré dès mon arrivée à
l'orphelinat, Elle avait alors 9 ans et demi et moi dix. Nous étions
à côté en classe et elle avait été
chargée de m'expliquer les différentes règles de
l'orphelinat. Petite et frêle, elle faisait la parfaite cible
des moqueries, et ses petites lunettes rondes ajustée sur son
nez et ses cheveux blonds coupés en un carré assez
court lui donnait des airs de petite fille modèle. C'était
moi qui lui coupait les cheveux, mais je ne le faisait pas trop mal
si bien que mon « talent » de coiffeur s'était
étendue dans tout le dortoir si bien que mes ciseaux de classe
à bout rond servaient pour près d'une quinzaine de
fille. Juliette ne m'avait pas beaucoup parlé au début,
mais, au bout de deux semaines environ, je l'avais entendue pleurer
dans les toilettes. J'avais frappée à la porte.
-Il y a quelqu'un ! Avait elle
répondue.
Trois coups frappés à
la porte des toilettes, nous le faisions toujours avant de nous y
rendre. En effet les portes ne possédaient pas de verrous.
Pour les éducateurs, aucune intimité voisinnait avec
aucune révolte. Bizarre non ?
-Je peux rentrer ? C'est Anaïs.
Elle mit plus de trente secondes avant
de répondre pendant lesquelles je tendis l'oreille, guettant
le moindre son.
-Oui, tu peut.
Elle ne m'avait jamais autant parler qu'en ce dimanche après
midi. Les crises de larmes étaient courantes à
l'orphelinat mais les instructeurs les traitaient par des coups donc,
nous retenions souvent nos pleurs jusqu'à l'heure du coucher.
A l'époque, j'avais seulement entendue parler de la violence
des instructeurs, je ne lui avait jamais réellement fait face,
ce fut donc effarée que je regardais ses large blessures aux
bras. Deux longs longues zébrures rouges sur chaque bras. Je
l'écoutais longuement, assise sur le carrelage froid des
toilettes.
-Il m'a accusé d'avoir frappé l'une des fille
de notre dortoir, qu'elle serait ... Qu'elle serait venue porté
plainte auprès de lui. Il n'a pas ... Il n'a pas voulu me dire
qui elle était.
-Mais, tu n'as jamais frappé personne ?
-Non, bien sur, tu sais déjà que nous sommes toutes
amies toutes les douze, je ne voudrais jamais faire de mal à
personne et, aucune des filles n'est capable de me dénoncer
faussement ainsi !
-Tu pense donc qu'ils ont tout inventé de toute pièce
?
-Chut ! Baisse la voix, si il nous entendaient ! Mais, en disant
cela, elle hochait la tête. Puis, elle continua en chuchotant :
-Je pense qu'ils veulent nous dessouder, si nous sommes seules,
nous ne pourrons pas tenter de nous échapper, ni de nous
révolter. Je suis ici depuis mes cinq ans, je crois que les
filles du dortoirs 2, tu sais, celles qui ont plus de quatorze ans
ont tenté une évasion l'an dernier !
-Et elle ont réussi ?
Ma voix trembla d'excitation, j'étais là depuis
moins d'un moi mais je n'espérait qu'une chose : m'échapper.
-Non, bien sûr. Elle ont été enfermée
au cachot pendant un mois, l'une d'elle est morte, nous l'avons
toutes sue, ils voulaient montrer ce qui nous arriverait si nous
reproduisions la même expérience.
Elle ne pu empêcher sa tristesse de prendre le dessus
et les larmes refluèrent de plus belle. La discutions se
poursuivie devant le lavabos où je tentais de désinfecter
ses blessure avec le peu de savon qu'il restait. J'avais envie de
pleurer moi aussi mais je me retint comme je pu. C'est à
partir de ce jour où nous devinrent réellement amies.
Ce fut même elle qui me donna
l'idée de nouer mes plutôt longs cheveux caramels en
deux couettes pour « mettre en valeur ta frange »
comme elle disait. Ce que je faisais chaque jours .